Les cormorans de Bretagne: le Grand et le Huppé

Pour les scientifiques, nous sommes en présence de deux espèces de "Phallacrocorax", ce qui est un nom peu aguicheur pour un oiseau, il faut en convenir.

- Le GRAND CORMORAN est assez facile à observer car, maritime à l'origine, il vit de plus en plus au bord des cours d'eau dans les terres, où il est parfois jugé envahissant.

Il pêche beaucoup, vite et bien !
Sous l'eau, il ressemble plus à une loutre qu'à un oiseau.
D'ailleurs beaucoup de pêcheurs le détestent et prêchent carrément pour un anéantissement de l'espèce.
Du calme les gars !

D'autres le cuisinent. Cela n'était pas rare en Bretagne en particulier sur les îles, mais on peut supposer que cette pratique était plutôt liée à la pénurie de poulets et de faisans.
Toutefois, voici une recette au cas où vous auriez vraiment faim.

Plutôt que les détruire, les chinois, dans leur grande Sagesse (hi, hi), ont eu l'idée d'aprivoiser ces oiseaux afin de les faire pêcher à leur profit.

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En dehors de la Chine, quelques rares personnes pratiquent encore cette pêche comme loisir; on a pu le voir une fois dans la fameuse émission pour insomniaques "Histoires naturelles"...

Autre particularité des cormorans, hors de l'eau ils étendent volontiers leurs ailes d'une façon caractéristique.

Jusqu'à maintenant, on s'accordait pour dire qu'ils les faisaient sécher.
Des chercheurs en "Phallacrocorax" ont décrété que finalement... non. Ce comportement serait plutôt destiné à prendre le soleil ou à exprimer une sorte de satisfaction.

Bon, nous on maintient que c'est pour le séchage, sinon notre version ne marche plus!

- Le CORMORAN HUPPÉ, moins facile à apercevoir couramment, a une prédilection pour les côtes de la Bretagne et de la Manche où il se tient souvent en groupe sur des falaises ou de gros rochers isolés en mer.

Comme son nom l'indique,il est moins grand que le grand cormoran et surtout il possède une petite huppe qui lui donne toute sa distinction.

Mais ces oiseaux ont également du souci à se faire; on leur tire dessus, ils se font souvent prendre dans les filets dérivants et il n'est pas rare qu'ils se fassent mazouter.
On vous épargne les photos de cormorans mazoutés; c'est bien moche.

Enfin, tout comme d'autres oiseaux marins, ils ont sans doute souffert de la météo tempêtueuse qui ne nous quitte pas depuis le début de l'hiver.

Nous aussi, nous sommes impatients de retrouver les douces brises de printemps qui décoiffent... légèrement.