Une fois n'est pas coutume, mais aujourd'hui, nous profitons de votre long week-end pour vous poser une question métaphysique. Qu'est-ce que vous préférez?
l'ANDOUILLE de GUEMENE
Hum...
ou l'ANDOUILLE de VIRE?
Pouah!
On vous laisse réfléchir et bientôt on vous dira si vous avez bien répondu (avec une recette en plus, tiens!).
Yehed est de ces mots a priori imprononçables par un non-bretonnant. Essayez donc de faire se succéder trois consonnes dans la même expiration: "Y'h'd" (interdiction de s'appuyer sur les voyelles, et le "y" breton n'en n'est pas une!). Oui, c'est un peu ardu, mais, bizarrement, tout le monde assimile très vite l'incontournable "Yehed mad" (à votre santé!), formule qui suscite un acquiescement immédiat qu'elle que soit sa prononciation, iéhèd mad, iérd mat, ou yeah man! Comme quoi le breton du bistrot est universel. Et puis personne ne s'attarde sur l'orthodoxie de la prononciation dès lors qu'il s'agit de trinquer. S'inquiète-t-on seulement de la contradiction formelle entre l'usage répété du verre levé et une bonne santé? En Bretagne, on préfère ironiser, à l'occasion, sur le triste sort du contenu de ce même verre:Yehed deom oll, heman 'zo 'vont da goll! ("Santé à nous tous, celui-ci va à sa perte!"). Celui-ci, celui-là, et encore beaucoup d'autres, jusqu'à ce que le buveur aille lui-même à sa perte!
Hélas, les effets en sont souvent redoutables et le dicton le dit bien: 'Neb a gar re ar gwin a ev dour a-benn ar fin! Qui aime trop le vin boit de l'eau à la fin!