samedi 31 décembre 2011

mercredi 21 décembre 2011

Solstice d'hiver



Gant Nedeleg, 'hast an deiz paz ur c'hefeleg;
Gant deiz kentan ar bloaz, paz ur was.
(proverbe breton)

A Noël, le jour rallonge d'un pas de bécasse;
Le jour de l'an, d'un pas d'oie.

Il est temps! on commence à devenir pâlots...
Bonne longue nuit les amis.

jeudi 15 décembre 2011

Tempête sur Sein



Comme tous les ans, les tempêtes d'hiver en Bretagne n'épargnent pas l'île de Sein.
On en parle beaucoup cette année, car une journaliste de "Ouest-France" est coincée sur place (les navettes ne peuvent plus relier l'île au continent...), et alimente la grande machine médiatique nationale.
Brigitte, qui tient un bar fameux sur l'île, nous a dit qu'à chaque tempête, les vagues, qui se fracassent sur le quai des paimpolais, viennent éclabousser les fenêtres jusqu'au deuxième étage, et bien souvent le bar au rez de chaussée est inondé.
Un jour viendra, avec le réchauffement climatique, où l'île au ras des flots sera totalement submergée... le maire de l'île le redoute.
Le bar de Brigitte s'appelle "Brigitte" et non pas "chez Brigitte", car Brigitte trouve ridicule qu'on dise :
- je vais chez "chez Brigitte".
Et elle nous a critiqué quand on a représenté son estaminet.




Alors, on en a fait une spéciale pour elle, plus conforme.
On a une petite pensée pour elle ce soir.
On aime bien Brigitte.

PS: il y a une très belle photo de la tempête de 2008 devant "chez Brigitte" dans la galerie photo du site internet du "Télégramme de Brest" (qui est aussi un excellent journal).

jeudi 1 décembre 2011

18 tableaux MHAD "thème champignon" en vente



Du nouveau sur notre petit catalogue: voir la barre de gauche et cliquez sur "peintures à vendre".

Voilà, au moins une idée de cadeau résolue !

jeudi 24 novembre 2011

Derniers champignons de la saison


... et suite de "ces êtres étranges".


Voici "l'amanite tue-mouche" qui était cachée sous une cloche pour la conserver jusqu'au lendemain (4).




Ce champignon n'est pas comestible (ses effets sont jugés trop violents) sauf pour les chamanes de Laponie.
C'est le champignon des dessins animés par excellence, d'ailleurs, il inspire beaucoup de créations plus ou moins réussies.

Par exemple, pour les filles, ce chapeau ridicule.

et aussi pour les garçons, un slip ridicule.


Et pourquoi s'arrêter là puisque vous pouvez acquérir cette maison ridicule...




... dans un village de vacances assez ahurissant !





On peut pourtant faire de belles "maisons-champignon"; celle-ci nous plait beaucoup...






et on aime assez, ce petit bureau de jardin.






Bon ! la suite des réponses à notre petit quizz du 11 octobre.

On voyait un "sparassis crépu" photographié d'assez près, en coupe (3).





On dirait une cervelle, et, avant d'être coupé en deux...



.... une grosse éponge.

Il est comestible.

Quant au champignon poilu (vraisemblablement parasité) (1) dont nous n'avons pas retrouvé le nom, il n'est pas comestible, sauf si on aime manger des poils !






Passons au plus "hard" de ces champignons: le "phallus impudicus" ou "satyre puant" (2).






Si vous assistez à une réunion mycologique, le cuisinier de service n'aura de cesse de vous en faire croquer un morceau cru: parce que la "satyre puant" est comestible au stade de l'œuf.
Crounch ! mouais ... un vague goût de radis pas frais: il y a un petit côté bizutage là dedans !

Nous avons récolté un "œuf" en forêt et l'avons rapporté chez nous pour suivre son évolution.

Sorti de son milieu naturel, il semble se dessécher... puis deux jours plus tard après une petite pluie...








Deux heures plus tard





Encore une heure plus tard: on croit le voir pousser à l'oeil nu.




Rameutées par son odeur cadavéreuse (eh oui !), les premières mouches arrivent.




Il tombe, on le remet d'aplomb



Sur le chapeau, une partie de son enveloppe est restée collée.


La nuit tombe, mais en vrais scientifiques que nous sommes, on poursuit la surveillance.




La partie verte devient déliquescente. L'odeur est écœurante ... Beurk !




On ne recule devant rien pour vous informer.


Le lendemain matin...




Vous comprenez qu'on n'ait pas très envie d'en manger, même très jeune.

Voici notre version somme toute, assez sobre de ce champignon extravagant.

mercredi 23 novembre 2011

Champignons comestibles ?




Personne n'en a aucune idée, vraiment?
Là, vous nous décevez un peu chers lecteurs.
On vous donne les réponses demain.

dimanche 6 novembre 2011

Il n'y a pas que les bolets dans les bois !

.........................................Petit poucet - Gustave Doré

Sur le chemin du retour, on a ramassé d'autres champignons. Par contre, on ne pensait plus à les photographier in situ.

D'abord des "Pieds de moutons".
La couleur est de nuance "thé au lait" parfois avec beaucoup de lait.
De toute façon, avec ces champignons, pas d'angoisse, ils sont très reconnaissables à leurs aiguillons sous le chapeau, même si leur forme est très variable.
De plus, on les trouve encore tardivement, en automne.









Certains conseillent de les faire bouillir pour en ôter l'amertume; c'est une très mauvaise idée en ce qui concerne les "pieds de moutons" que l'on trouve dans notre coin de Rennes: non seulement ils ne sont pas amers, mais en plus, ils ont une agréable consistance croquante qui les rapproche des "girolles".
On conseille de gratter les aiguilles (qui ne piquent pas) juste pour obtenir un aspect plus "clean" lors du service.





On se contente de les poêler jusqu'à obtention d'une jolie couleur dorée.
Ensuite, vous les accompagnerez, d'omelettes, de poulet rôti; vous en mettrez dans des crêpes, sur des pizzas sous des tranches de coppa, avec du fromage fondu, etc... etc...




La photo est floue, mais ça ne nous dérange pas de manger des choses floues.


Nous avons aussi trouvé des "Meuniers" (clitopilus prunulus).
Ils se plaisent sur les bords voire au milieu des allées de forêts, surtout si les allées sont boueuses et piétinées suite au passage des chevaux, des sangliers, ou des "Timberjack".




Ce champignon a un goût délicat, mais il faut savoir le connaître pour ne pas s'intoxiquer avec ses cousins.

Attention (risque de confusion)


extrait du livre "Champignons" de Georges Becker


Le plus dangereux, le dealbata, provoque des symptômes dits "muscariniens" non mortels, quoique, mais très pénibles.

Ce qui distingue le "meunier" avant tout, ce sont ses lamelles rosées.

Maintenant que vous avez jeté votre récolte à la poubelle (ce que nous avons fait très souvent avant d'oser en goûter), on vous explique comment les cuisiner.





On pourrait dire que le "meunier" est à la blanquette de veau, ce que le cèpe est au rôti de boeuf (vous saisissez?).
Donc on les met dans une poêle moyennement chaude...




... et on fait évaporer toute l'eau, mais sans dorer!




Là, c'est bien... le moment d'ajouter de la crème fraiche.




On ne lésine pas sur la qualité: on prend une crème traditionnelle.




On mélange, on sale, on poivre et on ajoute un peu de persil.




Et voilà: facile non?

Quant à notre unique "trompette de la mort", on ne pouvait pas en faire tout un plat, mais elle fait un excellent condiment cuite dans une sauce.




Cherchez bien, c'est maintenant qu'elles poussent (d'où leur nom, lié à la Toussaint).

A très bientôt les mycophiles et mycophages, pour la clôture de la saison des champignons MHAD.


Trompettes de la mort

mardi 1 novembre 2011

Recettes décontractées de champignons des forêts

Donc, la dernière fois, nous étions perdus dans la forêt de Rennes-Liffré.

Si la nuit tombait...

Toutes les terreurs enfantines remontent à la surface.






On s'est juré une fois de plus qu'il fallait absolument apprendre à se servir d'une boussole.



Au bout de 3 kilomètres, on a retrouvé notre chemin, ainsi que d'autres champignons sur le dit chemin.




Maison!



Après, c'est un peu de travail pour rendre tout cela appétissant; il faut enlever les feuilles mortes collées sur les chapeaux et les miettes d'on ne sait quoi par ci par là, tailler les pieds pour enlever la terre.
Quelques petits insectes et araignées s'échappent et courent sur la table (il n'y a pas lieu de s'en inquiéter, ils trouveront une sortie vite fait).

On s'attaque aux Bolets bai (Boletus badius).
On commence par couper en deux par le milieu pour juger de leur état.
On enlève le "foin" trop mou et sans goût.



le "foin" du bolet

On enlève les parties attaquées par les larves que personnellement nous n'aimons pas.
On enlève tout ce qui ne nous plaît pas: les bords gris, les taches marron, le trop mou.
Cela fait beaucoup de déchets; à la fin, une fois coupés en lamelles, on obtient ceci:





Comme ces champignons sont un peu vieux, on préfère les faire sécher.
Cela leur apporte une odeur un peu animale.
Nous, on les utilise en petites quantités pour enrichir la saveur d'un plat mijoté en jetant quelques morceaux pendant la cuisson.






On les range dans un bocal bien fermé en n'oubliant pas d'y coller une étiquette indiquant l'espèce.




Maintenant, est-ce qu'on va manger ça?





Oui, bien sûr! C'est un Boletus erytropus (voir message précédent).
Cela vous dégoûte? Mais est-ce qu'une truffe juste déterrée présente un aspect plus engageant?

Assurez-vous que les tubes sont bien rouges!





La chair est très jaune et bleuit instantanément (couleur Indigo, comme un jean non délavé)





On coupe tout ça en lamelles, on n'enlève pas le "foin" qui est très ferme et adhérent.





Cette fois, comme ils sont bien frais, on en congèle une partie...





... et on en garde un peu pour vous montrer à quoi cela ressemble une fois cuit (en plus, on a faim, nous, après cette expédition!).


Recette: un filet d'huile d'olive ou autre huile (plus du beurre pour les bretons!).
On chauffe l'huile, on jette les champis dedans, on remue régulièrement en laissant cuire un peu plus que des cèpes parce que la chair est plus ferme, on sale.



C'est doré.
Vous n'en voulez toujours pas?

On peut les mélanger avec quelques pâtes, ou bien faire des "croque-monsieur" en les intercalant entre du jambon et de la mozarella (2 recettes testées et approuvées par nous-mêmes), ou bien tout ce que vous voulez!

On a aussi trouvé des "pieds de mouton" (Sarcodon repandum), des "meuniers" (Clitopilus prunulus), et une "trompette de la mort" (Cantharellus cornucopioides).
Cela mérite un message détaillé.

A très vite pour la suite...