mercredi 15 avril 2009

Haïku d'avril

(à lire avec un accent japonais)





Revoilà le printemps
 
les vaches rient
Hi Hi


L'Ancêtre a-t-il bougé?



Oui, ses bourgeons verts frétillent 
dans l'Azur.

Mais, qu'est-il écrit sur la petite pancarte? (allons voir...)




Ah!.. oui...
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mercredi 1 avril 2009

mardi 24 mars 2009

Ouessant, rouille et religion

..............................................(La pharmacie d'Ouessant)

Pensez vous vraiment que les déclarations de Benoit XVI aient tant d'influence, que nous verrons bientôt les distributeurs de préservatifs du continent aussi rouillés que celui de l'île d'Ouessant ?


On veut pas avoir d'ennuis: on précise qu'à Ouessant, c'est l'air salé qui est responsable !

vendredi 13 mars 2009

Extrait de BONS SOUVENIRS de BRETAGNE (Texte de Caroline Le Marquer): BUZUG

Dans un dernier message (celui du 3 mars 09) nous avons parlé des "beudghets" - mot gallo pour désigner les vers de terre.
En breton, on dit "buzug"; les gens de Saint-Malo, eux, disent: "non, non, non, on dit bouzou!" (Ah! les malouins...).
Peu importe, il y a quelques années, nous avons peint une pancarte intitulée "Buzug" et, cet intéressant sujet se retrouve dans notre livre "Bons souvenirs de Bretagne" dont voici un extrait écrit par Caroline:


..........................................BUZUG
..........................................(les lombrics)

"Là où la langue française s'est révélée peu inventive avec le terme de "ver de terre", la langue bretonne, elle, a su ciseler un mot aussi expressif que commode pour désigner les lombrics: Buzug! A peine leur nom prononcé (bus-suk!), les imagine-t-on déjà se tortiller entre deux plates-bandes. Modestes, peu expansifs, mais finalement plus sympathiques que répugnants! 
Buzug, un mot difficile à placer dans une conversation? Détrompez-vous: les bretons aiment tant leur buzug qu'ils trouvent toutes sortes d'occasions d'y faire référence, surtout, d'ailleurs, pour se moquer d'eux-mêmes. En nom de bateau ou titre de gazette, en sobriquet ou pseudonyme, c'est un terme tout à fait espiègle pour désigner quelque chose comme un limaçon, doublé d'un drôle de zèbre. En poussant un peu plus loin l'autodérision, parler de la santé de son buzugenn peut aussi être une manière, pour les vieux messieurs, d'évoquer l'état de leur virilité... Mais rassurez-vous, ce n'est, en général, que pour vous asticoter! Tout ce qui se rapporte aux buzug, vous l'avez compris, est sujet à plaisanterie!"

mardi 3 mars 2009

Comment MHAD s'amuse le week end en Bretagne

Il y a quinze jours, nous étions invités à un truc inédit pour nous: une pilerie de terre!







Ça se passait chez un couple d'amis qui construit une maison écolo, sur le principe d'un assemblage de bottes de pailles recouvert de terre. A terme le toit sera végétalisé.





Une partie des murs n'est pas encore recouverte de terre, parce que ça sera peut-être une véranda finalement.




Le sol sera en terre battue.




Pour l'instant il est un peu grumeleux donc, plutôt que de faire appel à des rouleaux compresseurs, nos amis préfèrent renouer avec d'anciennes pratiques rurales: la "pilerie de terre", on dit aussi "pilerie de place" (prononcer pjas). Il faut réunir un certain nombre de "pilous d'beudghets", cette dernière expression signifiant à peu près "écrabouilleurs de vers de terre"!




Le seul équipement requis: une paire de bottes ou bien des chaussures genre "Docksides" ou "Caterpillar" (interdit aux talons aiguilles en tous cas, et foin de l'élégance!).



Les musiciens commencent à jouer sur la mezzanine.







ensuite il s'agit de danser en se faufilant dans tous les recoins de la maison.
C'est parti...








On ne connait pas les danses traditionnelles (jamais mis les pieds dans un fest-noz) mais l'important... c'est de participer! 



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Pilées-menu, ridées, tours, moulinet du
sacristain... Ca donne chaud!



On se restaure, on piapiate...

;;;;;;;;;;;;;;(Maryline au milieu)

On mange des cakes; ça donne soif...




On passe en revue les crus locaux...

...............(Jean-René au milieu)

Comment tu le trouves mon nouveau costume?




On se réagite...




Allez, bande de feignassoux...Au bout de quelques heures le sol n'est pas parfaitement lisse...




... il faudra prévoir des finitions, mais désormais les vers de terre devraient se tenir à carreau. On a fait voler de la poussière aussi.

.........................................................(nous)

La "fraîche" commence à tomber, la nuit aussi.




La soirée continue mais nous, on rentre (c'est frileux un rennais!).
A bientôt
Jean-René et Maryline.

mardi 17 février 2009

Le Craquelin et la Madeleine de Proust

Supposons que Marcel Proust ait eu une tante Léonie bretonne...

..............................(Proust enfant - Photo Nadar)

... est -ce que le monde de la littérature en eût été changé?
Probablement pas.
Au lieu d'un morceau de madeleine, c'est un morceau de craquelin qu'il aurait laissé fondre dans son thé et le "flash", le temps retrouvé, le sentiment d'éternité seraient accourus de la même manière.


Précisons que nous parlons du craquelin que l'on consomme en Haute Bretagne, dans une zone située principalement entre Dinan et St Malo.

..................................(cliquez pour agrandir)

Les Bretons ne l'ont pas inventé, mais ils en mangent depuis le 17ème siècle, au moins.
Les origines des craquelins, dits aussi "échaudés" ou "cimereaux" autrefois, viendraient plutôt du côté de la Hollande, comme en témoigne ce tableau de 1638.

.....................("le boulanger d'Oostward" par Jan Steen)
..................................- cliquez pour agrandir -

Maintenant, une question se pose... est-ce que c'est savoureux? délicieux? bon?
Eh bien... on ne pose pas cette question, non! car ça a le gout de l'enfance et de l'éternité... voilà!
Pour les gastronomes, nous allons toutefois apporter quelques précisions: c'est totalement inodore, la consistance se rapproche du polystyrène expansé, et quant au gout, il n'y a pas un gramme de sel.

Bon, c'est pas grave! on va essayer de le tartiner de beurre salé.

Un quart d'heure plus tard...
Disons que c'est impossible avec un couteau et du beurre ferme.
Un de nos amis de Dinard, possède une technique très personnelle, qui consiste à beurrer l'extérieur, la partie convexe!!! (on ne sait pourquoi, ça nous choque un peu).
Notre avis c'est qu'il vaut mieux du beurre mou et un doigt (ça nous étonnerait qu'on serve ça à la cour!).

Il y a encore une option, c'est d'y mettre de la confiture.

Ah, Zut! la confiture ne veut pas rester sur les bords, elle n'a de cesse de tomber au fond.
C'est un peu galère, mais vous avez faim quand même, et en plus vous avez l'habitude de tremper vos tartines dans votre café.


Crounch! Ploutch!

Ah!Ah!... Bienvenue amis étrangers...
On rigole, mais il y a encore pas mal de gens qui adorent ça par ici.
La preuve c'est que deux marques de craquelins s'y livrent une concurrence féroce



Il y a aussi quelques outsiders



Ce dernier se présente comme fabricant depuis 1716.



Bientôt trois siècles d'existence, ça c'est de la marque!

En fait, la concurrence n'est pas vraiment réelle, car les adorateurs, disons fervents partisans, du Margely, ne prendraient l'autre qu'en cas de famine... et "lycée de Versailles" si vous voyez ce qu'on veut dire.

C'est bien dommage que notre ami Marcel n'en ait pas entendu parler: il en aurait découvert la saveur subtile et nous en aurait fait des tartines, comme on le connait.


...............................Hmm, Hmm...

mercredi 4 février 2009

La première pancarte MHAD - Comment sont nées les pancartes MHAD


.............................(case extraite de l'Ile Noire)

Eh bien, chers enfants, c'est une histoire qui se perd dans la nuit des temps. Cela devait se passer en... 1990, lors d'un vide-grenier ou d'une visite chez Emmaüs: comme beaucoup, nous étions à la recherche de trésors improbables.
Mais nous allons voir qu'un trésor ne ressemble pas forcément à une de ces cassettes remplies de diamants, de rubis et autres perlouzes.
Dans le lot de ce que nous avions rapporté, il y avait ce vieux morceau de caisse,



l'objet le plus idiot qui soit, à priori, sauf que ça pouvait se suspendre...



... grâce à deux crampillons (ça s'appelle comme ça) et un bout de ficelle.


Oui, c'est un peu sale, pour cause de séjour prolongé dans la cuisine.
Le lettrage est à l'envers, mais inutile de vous faire un torticolis, il n'y a pas de message caché, de trucs à décrypter: on n'est pas dans Da Vinci Code (enfin.., si ça vous amuse!).
Donc, ce côté "prêt à accrocher" nous a incité à peindre un motif sur l'autre face. Un motif simple de préférence, juste pour voir. Aussitôt dit, aussitôt fait, aussitôt accroché... à la satisfaction générale.


Intégration parfaite dans un coin de notre cuisine.
Le motif simple, nous l'avions trouvé dans un détail de cette image.


..............................(case extraite de l'Ile Noire)

Une publicité pour le whisky Loch Lomond. Pourquoi cette image? A cause de son format? de son insignifiance? de la ficelle? On ne sait plus trop.
Ce qui est certain, c'est que nous aimons tous deux relire nos vieux Tintin. On y découvre toujours quelque chose qui nous avait échappé jusqu'alors.


Voilà, on pouvait dire: Tintin est passé devant cette pancarte! (pourquoi se ruiner chez un antiquaire?).

Nous ne le savions nous-mêmes pas encore: la 1ère pancarte MHAD était née.

Mais, ce n'est qu'en 1994, alors que nous souhaitions donner une nouvelle direction à notre travail que nous l'avons redécouverte.




C'était "le" support que nous cherchions: un support brut, qui se la joue pas, qu'on appellerait "pancarte", et qui allait nous donner plein d'idées...

samedi 17 janvier 2009

Le Blog de MHAD a un an (et 2 jours)!

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Merci à tous nos lecteurs dont le nombre ne cesse de s'agrandir. Vous nous encouragez à continuer!...