dimanche 6 novembre 2011

Il n'y a pas que les bolets dans les bois !

.........................................Petit poucet - Gustave Doré

Sur le chemin du retour, on a ramassé d'autres champignons. Par contre, on ne pensait plus à les photographier in situ.

D'abord des "Pieds de moutons".
La couleur est de nuance "thé au lait" parfois avec beaucoup de lait.
De toute façon, avec ces champignons, pas d'angoisse, ils sont très reconnaissables à leurs aiguillons sous le chapeau, même si leur forme est très variable.
De plus, on les trouve encore tardivement, en automne.









Certains conseillent de les faire bouillir pour en ôter l'amertume; c'est une très mauvaise idée en ce qui concerne les "pieds de moutons" que l'on trouve dans notre coin de Rennes: non seulement ils ne sont pas amers, mais en plus, ils ont une agréable consistance croquante qui les rapproche des "girolles".
On conseille de gratter les aiguilles (qui ne piquent pas) juste pour obtenir un aspect plus "clean" lors du service.





On se contente de les poêler jusqu'à obtention d'une jolie couleur dorée.
Ensuite, vous les accompagnerez, d'omelettes, de poulet rôti; vous en mettrez dans des crêpes, sur des pizzas sous des tranches de coppa, avec du fromage fondu, etc... etc...




La photo est floue, mais ça ne nous dérange pas de manger des choses floues.


Nous avons aussi trouvé des "Meuniers" (clitopilus prunulus).
Ils se plaisent sur les bords voire au milieu des allées de forêts, surtout si les allées sont boueuses et piétinées suite au passage des chevaux, des sangliers, ou des "Timberjack".




Ce champignon a un goût délicat, mais il faut savoir le connaître pour ne pas s'intoxiquer avec ses cousins.

Attention (risque de confusion)


extrait du livre "Champignons" de Georges Becker


Le plus dangereux, le dealbata, provoque des symptômes dits "muscariniens" non mortels, quoique, mais très pénibles.

Ce qui distingue le "meunier" avant tout, ce sont ses lamelles rosées.

Maintenant que vous avez jeté votre récolte à la poubelle (ce que nous avons fait très souvent avant d'oser en goûter), on vous explique comment les cuisiner.





On pourrait dire que le "meunier" est à la blanquette de veau, ce que le cèpe est au rôti de boeuf (vous saisissez?).
Donc on les met dans une poêle moyennement chaude...




... et on fait évaporer toute l'eau, mais sans dorer!




Là, c'est bien... le moment d'ajouter de la crème fraiche.




On ne lésine pas sur la qualité: on prend une crème traditionnelle.




On mélange, on sale, on poivre et on ajoute un peu de persil.




Et voilà: facile non?

Quant à notre unique "trompette de la mort", on ne pouvait pas en faire tout un plat, mais elle fait un excellent condiment cuite dans une sauce.




Cherchez bien, c'est maintenant qu'elles poussent (d'où leur nom, lié à la Toussaint).

A très bientôt les mycophiles et mycophages, pour la clôture de la saison des champignons MHAD.


Trompettes de la mort

mardi 1 novembre 2011

Recettes décontractées de champignons des forêts

Donc, la dernière fois, nous étions perdus dans la forêt de Rennes-Liffré.

Si la nuit tombait...

Toutes les terreurs enfantines remontent à la surface.






On s'est juré une fois de plus qu'il fallait absolument apprendre à se servir d'une boussole.



Au bout de 3 kilomètres, on a retrouvé notre chemin, ainsi que d'autres champignons sur le dit chemin.




Maison!



Après, c'est un peu de travail pour rendre tout cela appétissant; il faut enlever les feuilles mortes collées sur les chapeaux et les miettes d'on ne sait quoi par ci par là, tailler les pieds pour enlever la terre.
Quelques petits insectes et araignées s'échappent et courent sur la table (il n'y a pas lieu de s'en inquiéter, ils trouveront une sortie vite fait).

On s'attaque aux Bolets bai (Boletus badius).
On commence par couper en deux par le milieu pour juger de leur état.
On enlève le "foin" trop mou et sans goût.



le "foin" du bolet

On enlève les parties attaquées par les larves que personnellement nous n'aimons pas.
On enlève tout ce qui ne nous plaît pas: les bords gris, les taches marron, le trop mou.
Cela fait beaucoup de déchets; à la fin, une fois coupés en lamelles, on obtient ceci:





Comme ces champignons sont un peu vieux, on préfère les faire sécher.
Cela leur apporte une odeur un peu animale.
Nous, on les utilise en petites quantités pour enrichir la saveur d'un plat mijoté en jetant quelques morceaux pendant la cuisson.






On les range dans un bocal bien fermé en n'oubliant pas d'y coller une étiquette indiquant l'espèce.




Maintenant, est-ce qu'on va manger ça?





Oui, bien sûr! C'est un Boletus erytropus (voir message précédent).
Cela vous dégoûte? Mais est-ce qu'une truffe juste déterrée présente un aspect plus engageant?

Assurez-vous que les tubes sont bien rouges!





La chair est très jaune et bleuit instantanément (couleur Indigo, comme un jean non délavé)





On coupe tout ça en lamelles, on n'enlève pas le "foin" qui est très ferme et adhérent.





Cette fois, comme ils sont bien frais, on en congèle une partie...





... et on en garde un peu pour vous montrer à quoi cela ressemble une fois cuit (en plus, on a faim, nous, après cette expédition!).


Recette: un filet d'huile d'olive ou autre huile (plus du beurre pour les bretons!).
On chauffe l'huile, on jette les champis dedans, on remue régulièrement en laissant cuire un peu plus que des cèpes parce que la chair est plus ferme, on sale.



C'est doré.
Vous n'en voulez toujours pas?

On peut les mélanger avec quelques pâtes, ou bien faire des "croque-monsieur" en les intercalant entre du jambon et de la mozarella (2 recettes testées et approuvées par nous-mêmes), ou bien tout ce que vous voulez!

On a aussi trouvé des "pieds de mouton" (Sarcodon repandum), des "meuniers" (Clitopilus prunulus), et une "trompette de la mort" (Cantharellus cornucopioides).
Cela mérite un message détaillé.

A très vite pour la suite...




lundi 24 octobre 2011

La forêt de Rennes (champignons et rencontres)


C'était la mi-septembre un peu avant la canicule. Les feuilles étaient encore toutes vertes.

Pas un cèpe en vue; on en trouve peu dans la forêt de Rennes, par contre on trouve beaucoup de bolets bai et leurs variantes qui vont de très bons à pas terribles: en voici quelques uns.




Un peu vieux mais on prend.




Pareil.




Beaucoup plus tentant!





Oui, âmes sensibles, ceci est un couteau à champignon!





A la limite du trop vieux.
On le coupe en deux pour voir s'il n'a pas été dévoré de l'intérieur, inutile de se surcharger avec des champignons pourris.





Un bolet orangé; on laisse.
Il est sans danger mais on n'est pas en période de pénurie alimentaire, non plus.





Ce bolet est déjà entamé, on voit les traces de dents.





Comme une impression d'être observés...





On lui pique son champignon... et on se carapate!






Plusieurs amanites phalloïde. On en déterre une pour la photo.






Un fauteuil des bois!





Il fait chaud, on se reposerait bien un peu sur l'herbe.





Des amanites tue-mouches?





Non, un casse-dalle au saucisson sec.






Tiens! Une tourterelle des bois.

Tout à notre rêverie sylvestre, nous oublions que la forêt abrite aussi des bestioles nettement moins sympathiques.




Une tique.



Ah! Pouah!
On vous épargne le stade final.
Cela arrive très fréquemment quand il fait chaud dans les bois, ça ne fait pas mal et parfois on ne le découvre que plusieurs jours plus tard.
Dans tous les cas il faut consulter un médecin.


Allez, on continue.





Un tracteur des bois.









Ah! un boletus erytropus, disons un bolet à pied rouge, bon et méconnu.
Tant mieux, peu de gens le ramasse et, là, on en trouve plusieurs d'un coup.


On se dit qu'il serait temps de rentrer... mais par où?
???????



Evidemment, on s'est perdu...

mardi 11 octobre 2011

Ces êtres étranges...












Ni végétaux, ni animaux, fondamentalement "autres", ils vivent pourtant à nos côtés, dans nos campagnes, dans nos caves, dans nos réfrigérateurs... partout.
Chaque automne vous nous attendez sur ce thème; nous ne vous décevrons pas!
La suite, cueillettes et recettes dans quelques jours, car c'est maintenant... ou l'année prochaine.

Il fallait reconnaître de haut en bas:
- Photo 1: on ne sait plus !
- Photo 2: Phallus impudicus
- Photo 3: Sparassis crépu en coupe
- Photo 4: Amanite tue-mouches (sous cloche, dans le frigidaire)
Sur les quatre, deux sont comestibles... et oui! Lesquels à votre avis?